Résumé :
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Du 28 mai au 2 juin 1987, s'est tenue à Québec une rencontre réunissant 25 experts européens et nord-américains de 13 pays, représentant entre autres six organisations internationales auxquelles se joignaient une dizaine de représentants d'organismes québécois et canadiens. La rencontre, coordonnée par le Comité Québécois sur la Classification Internationale des Déficiences, Incapacités et Handicaps (CQCIDIH), avec notamment le support de l'Office des Personnes Handicapées du Québec (OPHQ) et du 3e Congrès Canadien de Réadaptation, a permis à ces spécialistes de présenter leurs opinions, expériences et perspectives d'avenir sur une nouvelle manière de comprendre les conséquences des maladies et traumatismes. Ils ont identifié quatre champs d'utilisation concrets de la CIDIH : le champ des définitions, le champ des applications cliniques, le champ de l'organisation des services, le champ des statistiques et enquêtes. Il faudrait standardiser les définitions et le vocabulaire, les préciser, pour des raisons de traduction et de compréhension. On préconise de s'éloigner de la perception sémiologique médicale, envisageant d'ailleurs d'utiliser la CIDIH dans un but autre que médical, pour l'architecture, l'éducation, le transport, le sport. Le point de vue des personnes handicapées elles-mêmes doit être pris en compte, si ce n'est mis directement à contribution. Le Dr. Philip Wood est intervenu pour inviter à se servir de la classification avec son imagination personnelle et en concertation avec d'autres types d'intervenants. Pour lui, la Classification Internationale des Déficiences, Incapacités et Handicaps (CIDIH) a le grand mérite de faire découvrir l'ampleur du phénomène des conséquences des maladies et traumatismes. Toutefois, il insiste sur le fait que la CIDIH n'est pas une recette valable pour toutes les nations, qu'elle reste à améliorer. Il souligne l'interrelation existant entre chacun des concepts : déficience, incapacité, handicap, et l'impossibilité d'en déduire à l'avance la nature sans un exemple concret.
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