Résumé :
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"Devant l'apparente contradiction entre psychanalyse et méthodes observationnelles et expérimentales, l'auteur résume brièvement l'apport de l'observation directe comme instrument de connaissance du développement de l'enfant et suggère que les réticences de nombreux psychanalystes peuvent s'expliquer par l'importance beaucoup plus grande accordée par ces travaux aux événements extérieurs plutôt qu'au fantasme, comme si le rôle causal du fantasme était ainsi remis en question. L'auteur revoit ensuite les travaux expérimentaux les plus récents, particulièrement ceux qui concernent les concepts "compétence du nourrisson", "self", "attachement et sécurité", et suggère que ce sont les fondements mêmes de la vie imaginaire de l'enfant et les origines du fantasme qui font de plus en plus l'objet de ces recherches. D'autres travaux expérimentaux récents mettent en évidence la continuité entre les observations faites durant la première année de vie et celles faites des mêmes enfants jusqu'à l'âge de 6 ans. L'auteur conclut que l'ensemble de ces travaux de nature observationnelle et expérimentale, loin de s'opposer aux hypothèses des psychanalystes fondées sur la reconstruction, viennent confirmer certains intuitions et hypothèses devenues essentielles à la théorie psychanalytique, particulièrement concernant l'importance de la première année de vie et de l'interaction mère-enfant."
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