Résumé :
|
"Les traumatismes crâniens de l'enfant ont bénéficié au cours des dernières années d'une meilleure évaluation et prise en charge. Les moyens de diagnostic plus performants, ainsi que les explorations neurophysiologiques et neuropsychologiques, infirment les données classiques concernant la bénignité habituelle de ces traumatismes. Leur nombre croissant en fait pourtant un véritable fléau social. Quatre parties s'argumentent d'une large revue de la littérature spécialisée en neurochirurgie pédiatrique. La première concerne les spécificités anatomo-physiologiques du traumatisme survenant chez l'enfant, en prenant en compte les conséquences biomécaniques de l'immaturité cranio-cérébrale, avec leurs conséquences physiologiques lointaines. La deuxième regroupe les bases anatomo-cliniques classiques concernant la fréquence, la description et la gravité respective des différents types lésionnels observés en traumatologie. La troisième partie situe la gravité sociologique de la question par quelques références épidémiologiques. La dernière concerne le pronostic et les séquelles évaluées d'abord de façon globale, puis en fonction des différents types lésionnels. Les traumatismes crâniens graves sont envisagés avec une large revue de la littérature. Une place est faite aux séquelles des traumatismes crâniens dits mineurs. Le problème particulier de l'épilepsie post-traumatique et de l'hydrocéphalie secondaire est également abordé. Les conclusions argumentent l'idée que la connaissance des lésions initiales ne permet pas toujours de fournir un barème prédictif précis et insistent sur la nécessité fréquente de faire appel à une évaluation neuropsychologique fine dans de nombreux cas, pour authentifier des perturbations non accessibles au simple examen neurologique. L'expertise bien conduite s'inscrit comme une étape destinée à favoriser la réinsertion. Elle doit savoir se contenter d'évaluations transitoires, les conclusions définitives n'étant possibles qu'après plusieurs années."
|