Résumé :
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"Les auteurs de la loi n° 90-613 du 12 juillet 1990 ont entendu consolider l'emploi stable et endiguer la multiplication des abus dans les recours aux CDD et à l'intérim, constatée par un rapport remis en 1989 au Parlement ; cependant, une analyse détaillée des règles nouvelles montre que celles-ci ne devraient pas opérer un effet dissuasif quant à l'emploi des salariés précaires. En effet, les dispositions légales se partagent en deux catégories selon l'objectif visé : moraliser le recours à l'intérim et aux CDD d'une part, renforcer d'autre part la protection des salariés concernés. En ce qui concerne la limitation des abus, la loi rétablit une liste de cas de recours, interdit de recourir à des salariés précaires moins de six mois après un licenciement économique, limite à un le nombre de renouvellements et à dix-huit mois sauf exceptions la durée maximale des contrats et prévoit la consultation des représentants du personnel dans certaines hypothèses de recours. De telles dispositions ne visent qu'à garantir le caractère intrinsèquement provisoire de l'emploi proposé, ce qui était déjà la norme précédemment. Quant aux dispositions visant à renforcer la protection des salariés..., elles tendent à limiter le coût social des accidents du travail dont la fréquence s'accroît lors des recours au travail précaire ; les contraintes qu'elles représentent sont la contrepartie d'une sécurité accrue, dont l'image de l'intérim, en particulier, ne peut que bénéficier. Cette dernière forme de travail précaire -le travail temporaire- représente la plus grande partie de ce nouveau guide pratique, le contrat à durée déterminée ayant déjà fait l'objet d'un numéro spécial d'octobre 1990. En seconde partie sont traitées les règles propres au travail intermittent, forme d'emploi intéressante bien que jusqu'à présent assez peu développée." (Extraits de l'avant-propos).
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