Résumé :
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"Sans ruptures fracassantes ni bouleverssements spectaculaires, la politique française d'intégration des immigrés n'en connaît pas moins, depuis 1989, des inflexions qui en renouvellent la "philosophie" : en liant, plus que par le passé, dispositifs spécifiquement conçus pour les immigrés et dispositifs plus largement destinés à tous les démunis, la France cherche à sortir de la contradiction entre le risque de nier les difficultés propres aux immigrés en leur appliquant le droit commun et celui de les exacerber en leur réservant des traitements marginalisants car particuliers. Après avoir rappelé les réformes institutionnelles par lesquelles le gouvernement s'est donné les moyens d'être plus efficace aussi bien dans le traitement des demandes d'asile que dans l'accueil des immigrés ("La réorganisation des institutions", p.5), Michel Caron décrit les changements d'orientation que ce souci imprime à la politique d'intégration dans tous ses domaines d'application : l'éducation ("L'intégration par l'école", p.14), le logement ("L'intégration par l'habitat", p.20), la vie socio-professionnelle ("Travail, emploi, droits sociaux : les dossiers épineux de l'intégration", p.26). Dans un dernier chapitre, l'auteur rappelle les évolutions qu'a connues la politique française d'immigration proprement dite depuis 1974 et montre comment le succès de la politique nationale d'intégration dépend aussi de la cohésion européenne et de la solidarité internationale face aux drames que connaissent les terres d'émigration ("La maîtrise des flux migratoires", p.37)."
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