Résumé :
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"Des enfants infirmes moteurs cérébraux, profondément handicapés sur le plan moteur et sur le plan de la parole (IMC (HP), enfants dits "sans parole"), ont cependant des capacités de compréhension du langage d'autrui et de compréhension des mathématiques, malgré des retards scolaires importants. Cet article aborde la question générale de l'appropriation et de la construction des mathématiques par ce type d'enfants. Trois études de cas ont été menées sur deux ans, et les conduites en mathématiques d'un enfant IMC (HP) âgé de dix ans sont analysées et interprétées en relation avec la théorie des champs conceptuels (Vergnaud, 1981). Les rapports entre conduites en mathématiques et langage (verbal mais aussi à travers des symbolisations graphiques ou en images) sont étudiés à travers des situations mathématiques (portant sur les nombres et les opérations, le temps, la logique) et à travers des scénarios pédagogiques stimulant les échanges entre pairs." Les auteurs pensent que la capacité logique de sélection et de traitement est comparable à celle d'enfants non handicapés. Ils s'interrogent sur le rôle de l'apprentissage précoce d'un code de langage tel BLISS ou GRACH.
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