Résumé :
|
"Une circulaire (du 6 février 1989) de la Direction des lycées et collèges indique que les sections d'éducation spécialisée des collèges (SES) et les établissements régionaux d'enseignement adapté "constituent l'une des voies visant à l'acquisition par les jeunes d'une formation et d'une qualification leur permettant une insertion professionnelle au niveau V". Pour la première fois les formations proposées dans ces structures et établissements se trouvent clairement référencées par rapport à une qualification professionnelle susceptible d'être reconnue, certifiée ou validée au regard des référentiels de diplôme (CAP). Mais cette "nouvelle donne" de la formation en SEGPA (SES) et EREA (anciennes ENSP) ne s'éclaire que dans la mesure où elle est resituée dans le cadre d'un certain nombre d'évolutions. La première concerne les renouvellements des connaissances ayant trait à la population d'élèves qu'ils accueillent. Pour la majorité d'entre eux, les difficultés scolaires observées ne peuvent plus être expliquées en termes de déficience mentale. Soulignons aussi la réduction des emplois peu ou pas qualifiés et la concurrence accrue des différentes catégories de main-d'oeuvre sur un marché du travail encore trop restreint, qui ont aggravé les conditions d'insertion sociale et professionnelle des jeunes les plus en difficulté à leur sortie du système éducatif. A prendre en compte l'approche actuelle, la qualification professionnelle implique un autre type de formation visant plutôt la construction de compétences transférables à l'intérieur d'un champ professionnel donné que la simple acquisition de savoir-faire et d'habiletés gestuelles. Enfin le renouvellement des modèles et pratiques formatives des publics en difficulté, au décours de l'adolescence, incite de nos jours à proposer des modalités de formation qui tendent à stimuler un potentiel d'apprentissage au lieu de s'adapter à des limitations d'efficience considérées comme définitives."
|