Résumé :
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Dépression, tentative de suicide, toxicomanie, perturbations alimentaires, troubles psychosomatiques sont des manifestations de crise qui témoignent de l'expression d'un conflit avec l'entourage et empêchent l'adolescent de s'enliser davantage. Les thérapies familiales, qui se fondent sur l'analyse systémique, remplacent les psychothérapies individuelles. "Les thérapies familiales et les références théoriques qui les fondent sont, par conséquent, soumises à une évolution. Mais, dans tous les cas, les psychothérapeutes sont confrontés à des adolescents qui tentent désespérément de conquérir leur identité et de donner vie à une famille qui préfère la mort au conflit... Aider l'adolescent à se dégager de mythes familiaux qu'il rejette mais dont il reste dépendant est une tâche fondamentale pour les thérapeutes. Contribuer à remanier "l'économie relationnelle" sans disqualifier la famille constitue une exigence méthodologique tout aussi importante. Et lorsque l'adolescent est "placé" en institution, le travail des thérapeutes ne consiste-t-il pas à repérer la nature de la demande, afin de favoriser la mise en place d'une véritable collaboration avec la famille ? Ainsi, qu'ils prennent en charge des adolescents toxicomanes, délinquants, anorexiques ou suicidaires, les psychologues doivent répondre à un signal qui, s'il présente souvent un caractère d'urgence, peut être traité de façon spécifique : il est possible de respecter le rythme de la famille ainsi que sa capacité à contracter une alliance avec les thérapeutes. Dans ces conditions, l'adolescent pourra parvenir à remanier ses identifications premières, aménager son propre espace et prendre une distance envers une famille qui supporte difficilement son désir d'émancipation."
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