Résumé :
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"Sociologues et économistes qui ont participé aux évaluations des différentes expérimentations des cartes à mémoire santé en France se livrent ici à une réflexion à tiroir. Le bilan des expériences réalisées est mitigé dans la mesure où les objectifs en étaient à la fois ambitieux et vagues et où les protocoles d'utilisation des cartes étaient mal définis, avec d'ailleurs des applications différentes : la carte-santé de Blois et du régime minier, la biocarte de Lille contiennent des données exclusivement médicales; Transvie et Santal sont multi-fonctions, Sesam et la carte des Armées contiennent des informations administratives et financières. Globalement, si les cartes ont été "bien acceptées", elles ont été peu utilisées. De l'avis des évaluateurs eux-mêmes, si l'on souhaite obtenir des informations sur l'intérêt réel des cartes à mémoire en matière de santé (meilleure communication entre les médecins, utilisation pour les urgences) mais aussi de coûts de système de santé (éviter les examens redondants), il faut effectuer une expérimentation à plus grande échelle en fixant des critères d'utilisation précis et sans a priori sur l'efficacité technique des cartes."
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