Résumé :
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"Des études critiques et une remise en question de la pédagogie et du système scolaire sont nécessaires si l'on veut comprendre ce que représente cette activité pour l'apprenti-lecteur et analyser les difficultés d'acquisition de la lecture. Les recheches et interventions psychologiques soulignent la place de l'enfant en tant que sujet, acteur de son apprentissage et/ou influencé par ses mécanismes inconscients. La lecture déborde largement du cadre de l'école, son acquisition ne peut plus être considérée comme conditionnée uniquement par une transmission de connaissances. Quels sont les pré-requis nécessaires pour apprendre à lire ? Doit-on démarrer l'apprentissage de la lecture par un déchiffrage lexique, une connaissance alphabétique ? Faut-il promouvoir en premier lieu une prise de sens, en mettant en avant la signification de l'écrit ? L'enfant en situation d'échec, le non-lecteur, le dyslexique, peut être apparenté à un déficient, un carencé à rééduquer. Mais il est également possible d'entendre ses difficultés de lecture comme un symptôme à prendre en compte dans sa valeur de communication, exprimant et masquant à la fois une souffrance latente. Si l'on conçoit l'enfant comme un être de sens, inscrit bien avant sa naissance dans une histoire qui le transcende, on comprend alors que sa capacité d'apprentissage de la lecture soit étroitement liée à sa maturité cognitive, mais surtout dépendante du développement global de sa personnalité, de son "être au monde".
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