Résumé :
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La loi (n° 89-475 du 10 juillet 1989 relative à l'accueil par des particuliers à leur domicile, à titre onéreux, de personnes âgées ou handicapées adultes. J.O. du 12 juillet 1989) définit-elle une nouvelle forme d'accueil ou institue-elle une modalité nouvelle de soutien à domicile ? Cet article analyse la situation antérieure à la loi. Les dispositions de la loi du 10 juillet. Les chances nouvelles pour les personnes âgées et handicapés adultes. "Il ne paraît pas possible, en effet, que cette nouvelle possibilité de prise en charge à domicile se développe à la satisfaction générale si elle est abandonnée au hasard des rencontres, sans mise en place d'un support, ni intégration dans le dispositif coordonné d'action locale gérontologique. Les personnes agréées ont besoin, comme les familles qui assument la même charge, avant tout d'être rassurées. Elles doivent avoir la certitude qu'en cas de difficultés imprévues, survenant en urgence, il y aura toujours pour elles un recours possible. Cette sécurité ne peut leur être donnée que par leur insertion dans une organisation plus vaste intégrant les moyens nécessaires pour faire face à toute éventualité. Cette organisation peut avoir divers niveaux de complexité. Le recours et le soutien peuvent être assurés par les accueillants eux-mêmes réunis en réseaux associatifs, "mutualisant" les risques à divers degrés possibles. Dans un article paru dans "Vie sociale" n°4, 1987, A. THEVENET évoque les diverses formes de ce support organisé. Le réseau des personnes agréées peut passer des accords avec des établissements de soins et d'hébergement constituant alors une organisation originale où l'établissement apporterait sa logistique, proposerait aux pensionnaires des périodes "à domicile" chez des particuliers ou dans des familles et d'autres en institution, et donnerait les moyens d'une nouvelle animation. Dans un tel réseau, les associations de soutien à domicile trouveraient naturellement leur place. Des mesures particulières devraient inciter les services à domicile et les établissements à s'intéresser à cette nouvelle forme d'accueil en constituant chacun dans leur perspective des réseaux dans lesquels, sous leur responsabilité, ils feraient eux-mêmes leur placement. Se constitueraient ainsi des systèmes plus complets de prise en charge effaçant le hiatus toujours présent entre le domicile et l'établissement. L'exemple de l'ADAFPA de l'Isère invite à pousser plus loin l'organisation nécessaire et à en faire, au niveau départemental, l'organisme dont le président du Conseil Général a besoin, non seulement pour instruire les demandes d'agrément, contrôler le fonctionnement, organiser la formation et assurer le suivi social et médico-social des personnes accueillies, mais aussi pour dynamiser la politique de prise en charge du grand âge dépendant et lui donner la cohérence nécessaire."
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