Résumé :
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Les études d'enfants adoptés permettent de dissocier les effets des facteurs génétiques des effets de l'environnement postnatal. L'influence de l'environnement sur les performances cognitives fut déjà mise en avant par des enquêtes réalisées auprès d'enfants issus d'un milieu socio-économique pauvre et adoptés dans un milieu élevé. Mais comment dissocier les effets de l'adoption en soi des effets du niveau socio-économique (NSE) des parents ? Un plan complet d'adoption croisée (parents adoptifs de NSE bas et élevé, parents biologiques de NSE bas et élevé) a été constitué par une équipe de chercheurs de l'université Paris V. Ses conclusions soulignent l'univocité de l'effet du niveau socio-économique des parents adoptifs. Les enfants éduqués par des parents de NSE élevé ont des performances plus élevées que ceux adoptés par des parents au NSE bas, quel que soit celui des parents biologiques. De même, les enfants des parents biologiques au NSE élevé ont des performances supérieures à ceux issus de parents au NSE bas, indémendamment de l'environnement. La méthode des adoptions ne permettant pas de dissocier dans les facteurs génétiques ce qu'il en est des facteurs prénatals, les chercheurs précisent que l'on ne peut conclure sur les effets du génotype en ce qui concerne les performances cognitives. "L'origine des parents biologiques n'entraine pas une sensibilité différente du QI aux différences de l'environnement postnatal".
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