Résumé :
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Tout sujet humain plongé dans un environnement excluant est susceptible, pour se protéger de cette souffrance, de développer un syndrome d'auto-exclusion : une sorte de grève de la subjectivité avec soi-même et avec autrui, qui arrête le mouvement du temps dans une forme de disparition du sujet. Le conflit entre les droits de l'homme et les flux abstraits d'argent, de marchandises et d'individus, en attente d'une régulation nouvelle des grands groupes humains, est affirmé comme le déterminant majeur de l'auto-exclusion, qui touche non seulement les plus démunis, mais aussi ceux qui semblent avoir " tout pour être heureux " : en effet, la précarité ici définie se différencie radicalement de la pauvreté, qu'elle peut à l'évidence accompagner et produire. La précarité, dans sa forme actuelle, est la misère des pays riches, exportable dans le monde entier. Alors que les travaux sociologiques et philosophiques sur la souffrance sociale se multiplient, le psychiatre Jean Furtos jette un regard clinique sur les rapports entre santé mentale et précarité. Le syndrome dauto-exclusion est présenté comme une pathologie de la précarité et consiste en une radicale réduction du fonctionnement psychique. Une leçon qui ne se limite ni à la psychiatrie, ni à létude de la précarité. (4ème de couverture)
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