Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS l878R0xn. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Estimer de manière systématique les flux entrants et sortants de personnel médical en Afrique et déterminer si les effectifs actuellement formés dans la région avant l'entrée en activité suffisent pour répondre à ce grave problème, compte tenu de la croissance démographique et de l'attrition de la main-d'oeuvre résultant des décès prématurés, des départs à la retraite, des démissions et des licenciements. Méthodes. Les données sur les effectifs actuels du personnel médical, les différents types de personnels de santé et les effectifs sortant des programmes de formation proviennent de l'enquête de 2005 de l'OMS sur la main d'oeuvre au service de la santé publique et les établissements de formation. Des estimations démographiques et des données de mortalité supplémentaires ont été fournies respectivement par la Division de la population des Nations Unies et par les bases de données de l'OMS et des informations sur l'attrition de la main d'oeuvre ont été tirées de la littérature publiée. En raison du manque de données pour certains pays, l'étude n'a porté que sur 12 pays d'Afrique sub-saharienne. Résultats. Les résultats obtenus laissent à penser que la pénurie de personnel de santé en Afrique est encore plus grave qu'on ne l'estimait auparavant. Dans 10 des 12 pays étudiés, les effectifs actuellement formés avant leur entrée en activité sont insuffisants pour maintenir la densité d'agents de santé existante une fois toutes les causes d'attrition prises en compte. Même si cette attrition n'était due qu'à des facteurs involontaires comme la mortalité prématurée, il faudrait, avec le rythme actuel de formation de la main d'oeuvre, 36 ans dans le cas des médecins et 29 ans dans le cas des infirmières et des sages-femmes, pour atteindre l'objectif récemment fixé par l'OMS de 2,28 professionnels de santé pour 1000 habitants pour l'ensemble de ces pays - dont certains sont dans l'incapacité de réaliser un jour cet objectif. Conclusion. II faut développer les formations avant l'entrée en activité et mettre en oeuvre parallèlement d'autres mesures pour accroître le flux entrant de main d'oeuvre et réduire le taux de départ.
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