Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par APHPDOC rt8GR0x9. Diffusion soumise à autorisation]. Ce numéro double de la revue "Migrations santé" est consacré à l'enfermement, thème très important en psychologie clinique et en psychiatrie. Tout d'abord il s'agit de cerner la complexité du concept transdisciplinaire de la dangerosité tout en prenant en compte la partie submergée de notre humain, suivant une approche dialectique. L'article suivant traite de la survie contre l'exclusion sociale, surtout des jeunes de la cité qui cultivent un sentiment d'étrangeté négative et qui doivent se forger une identité spécifique pour être acteur de leur propre historicité. Puis est abordé le phénomène de dépendance psychique, psychologique et physique vis-à-vis des addictions classiques, sources d'argent facile, mais surtout de déviance, comme le sont d'autres formes de dépendances tels les jeux vidéo, l'internet... Suit la question de l'enfermement social, processus d'aliénation construit sur la peur de l'autre. Le monde carcéral, autre sujet évoqué, est un lieu d'enfermement par excellence, où se manifeste d'une manière éclatante le dysfonctionnement entre l'état psychique et les actes du corps. L'étude des comportements d'adolescents d'un centre de détention pour mineurs à Rio de Janeiro, permet d'appréhender la prise en charge de l'enfance abandonnée au Brésil. Vient ensuite un article qui a un rapport direct avec l'actualité et surtout avec la recomposition toujours féconde de la société française. Il s'agit de la focalisation médiatique sur les familles immigrées et leurs enfants, où la seule course à l'audimat et aux voix des électeurs occultent les questions fondamentales relatives à la dynamique sociétale et interculturelle. L'étude clôturant ce numéro est consacrée à la quête identitaire de l'adolescent de la société algérienne durant ces dernières quarante années. L'auteur se base sur la notion d'un délai moratoire dont parle Erikson, nécessaire au jeune individu pour entrer dans la vie adulte, tout en essayant de répondre à la question suivante : "A quel type de moratoire peut prétendre l'adolescent algérien livré à lui-même, incompris, dans un vide social non institutionnalisé, une société elle-même en crise ?". (Extrait de l'éditorial).
|