Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS qD9BR0xq. Diffusion soumise à autorisation]. La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est causée à plus de 90% par le tabagisme, mais plusieurs autres facteurs de risque ont été clairement identifiés ; la pollution extérieure (atmosphérique) en fait partie, mais son implication dans la constitution de la maladie est très difficile à démontrer. Ses effets sur la fonction respiratoire ne sont réellement étudiés que depuis une vingtaine d'années grâce à des études de cohortes, longues et fastidieuses, ce qui explique les controverses concernant leurs conclusions et les difficultés à mettre en évidence des résultats statistiquement significatifs. Ces difficultés sont d'autant plus grandes que la pollution est faite d'un ensemble de molécules (gaz, particules...), et qu'il faut rechercher l'effet respiratoire de chaque constituant au sein d'une population donnée. Par ailleurs, mettre en évidence un lien de causalité entre pollution atmosphérique et BPCO nécessite d'analyser ses effets à court terme, à long terme, ses effets physiologiques, toxicologiques et cliniques, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte. Il semble qu'à l'heure actuelle, de nombreux travaux soient concordants et stigmatisent certains polluants extérieurs comme responsables d'altération de la fonction respiratoire, notamment via le stress oxydatif. Néanmoins, d'autres résultats sont attendus pour confirmer l'implication exacte de chaque composant, ce qui va probablement devenir un enjeu majeur de santé publique. Le but de ces analyses est d'identifier les populations à risque, afin de proposer des actions préventives, des seuils de tolérance, pour éviter la constitution d'une BPCO invalidante.
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