Résumé :
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Bérangère Poletti le dit, et avec elle l'ensemble de la profession des sages-femmes : accoucher n'est pas une maladie ! En France comme partout dans le monde. La création des maisons de naissance suscite à la fois de l'intérêt et des inquiétudes. Intérêt tout d'abord, car cela semble répondre à une attente des professionnels et des femmes, à une vision plus moderne de ce moment exceptionnel, malgré parfois des références au passé tout à fait inadaptées. Inquiétudes ensuite, car la recherche de sécurité ne saurait s'accommoder de réponses trop faciles avec la médicalisation toujours possible d'un acte ordinaire. Afin d'y voir plus clair, les cahiers hospitaliers ont rassemblé des témoignages, plutôt positifs, sur les maisons de naissance, qui devraient être proposées au vote du Parlement. Dans quels délais ? Nul ne peut le dire. Au-delà des consensus de façade, de l'empathie immédiate, on devine que les escadrons d'opposants fourbissent leurs armes et particulièrement les médecins et plus particulièrement les gynécologues obstétriciens. C'est que cet avenir s'inscrit dans une forme de coopération nouvelle qui s'appelle une reconnaissance des tâches et des responsabilités ! Entre deux professions médicales que tout doit rapprocher ! Il ne s'agit plus de coopérer, il s'agit de dire qui fait quoi, avec quelles compétences et quel niveau de responsabilités.
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