Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA 7R0xr8nA. Diffusion soumise à autorisation]. En France, au tournant des années 1990-2000, le refus de transfusion des Témoins de Jéhovah a suscité de vifs débats concernant la hiérarchie des deux obligations imposées aux médecins : le devoir d'assistance à personne en danger et le respect de la volonté du patient. L'article aborde, depuis une perspective de sociologie qualitative, les différentes manières par lesquelles les médecins envisagent aujourd'hui le refus de transfusion. Il s'appuie sur une enquête réalisée auprès de médecins anesthésistes réanimateurs (N=32). Les médecins interviewés ont, pour la plupart, opposé un mode de résolution "à l'ancienne" des tensions inhérentes à la coexistence des deux obligations, aux difficultés actuelles d'élaboration des nouveaux repères cognitifs et moraux de la décision. L'article analyse cette opposition en l'inscrivant dans le cadre des transformations politiques de la médecine et, plus particulièrement, du passage de la tradition clinique paternaliste à la modernité thérapeutique de type participatif. Il présente les trois grandes postures évoquées par les médecins interviewés, pour envisager la conduite de soins dans ce cas de figure particulier. (résumé d'auteur).
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