Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES rljAAR0x. Diffusion soumise à autorisation]. En adoptant une démarche critique, cet article revisite plusieurs évidences qui parsèment les débats sur l'immigration en France. Tout d'abord, tout en confirmant la féminisation du fait migratoire en France depuis les années 1960, il en relativise l'importance en prenant en compte les évolutions de longue période, l'invisibilité des migrations féminines passées et l'immigration dite irrégulière. Ensuite, tout en confirmant là encore la moindre présence des Européens parmi les immigrés, il propose l'hypothèse d'une "dé-européanisation" en partie administrée, sous l'effet des politiques facilitant la migration des Européens. Enfin, en combinant une approche diachronique, il atténue l'évidence que la France est une terre d'immigration majeure. La démonstration s'appuie sur les données de recensement de la population française depuis 1968 tout en recourant à une démarche pluridisciplinaire (démographie, sociologie).
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