Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS FHpR0xI9. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte : Une adolescente autochtone est plus susceptible de devenir enceinte et contracter une ITS que toute autre adolescente canadienne. Cette étude présente les premières données sur les facteurs associés à ces résultats chez les adolescentes autochtones. Méthodes : Une analyse secondaire a été réalisée à l'aide des données recueillies en 2003 dans le cadre d'une importante enquête ponctuelle effectuée auprès d'étudiants de niveau secondaire de la Colombie-Britannique. La population de l'analyse comprenait 445 jeunes femmes et 360 jeunes hommes s'identifiant comme des Autochtones et déclarant qu'ils avaient eu des relations sexuelles. Les associations entre la grossesse autodéclarée et l'ITS et 11 variables d'exposition ont été examinées à l'aide d'une analyse de régression logistique. Résultats : 10,6% des jeunes femmes ont déclaré une grossesse ; 10,5% des jeunes hommes ont indiqué qu'ils avaient causé une grossesse. Un diagnostic d'ITS a été signalé par 4,2% des jeunes femmes et par 3,9% des jeunes hommes. Pour ce qui est des analyses multidimensionnelles sur les jeunes hommes, le fait d'avoir été victime de violence sexuelle constitue le plus important facteur de risque conséquent d'avoir causé une grossesse (AOR=4,30 ; IC95% : 1,64-11,25) et du diagnostic d'ITS (AOR=5,58 ; IC95% : 1,61-19,37). Chez les jeunes femmes, la violence sexuelle a été associée aux probabilités accrues de grossesse (AOR=10,37 ; IC95% : 4,04-26,60), mais non au diagnostic d'ITS. Chez les jeunes femmes, la consommation d'alcool et d'autres drogues a été associée aux probabilités accrues de grossesse (AOR=3,36 ; IC95% : 1,25-9,08) et de contracter une ITS (AOR=5,27 ; IC95% : 1,50-18,42) ; chez les jeunes hommes, la consommation d'alcool et d'autres drogues a été associée aux probabilités accrues de contracter une ITS (AOR=4,60 ; IC95% : 1,11-19,14). Les facteurs suivants ont été associés à une diminution du risque : participation aux activités communautaires, scolaires et familiales. Conclusions : Les professionnels de la santé, les collectivités et les décideurs doivent urgemment traiter du problème de violence sexuelle et de consommation d'alcool et d'autres drogues. L'exploration des possibilités de favoriser la participation aux activités scolaires et communautaires et la cohésion familiale pourraient contribuer aux efforts d'intervention sur la santé sexuelle des étudiants autochtones.
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