Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 8qG8R0x8. Diffusion soumise à autorisation]. Il existe un consensus sur la nécessité d'intégrer les droits de l'homme aux politiques et aux programmes sanitaires, malgré une certaine réticence à aller au-delà de la reconnaissance rhétorique de leur importance supposée. Pour déterminer ce qu'apportent réellement les droits de l'homme à l'efficacité des efforts en faveur de la santé publique, il faut avoir une idée claire de la forme que prend leur intégration dans la pratique et des modalités d'évaluation de leur contribution. En dépit de l'usage envahissant des indicateurs dans le domaine de la santé publique, on ne dispose pas encore d'indicateur bien au point qui rende compte spécifiquement des préoccupations liées aux des droits de l'homme et les indicateurs existants ne sont pas utilisés de manière systématique. Si l'on construit de plus en plus d'indicateurs du type "santé et droits de l'homme", il est fréquent que ces indicateurs soient utilisés pour tirer des conclusions sur certaines interactions entre les droits de l'homme et la santé ou que des indicateurs du type "loi et politique" ou autres, relevant traditionnellement du domaine des droits de l'homme, servent à formuler des conclusions sur des résultats sanitaires. Pour rendre compte de la valeur ajoutée que les droits de l'homme apportent à la santé, il faut comprendre les différences entre les contributions représentées par ces indicateurs. Pour déterminer la valeur de différentes mesures de la progression de l'efficacité programmatique, de l'amélioration des résultats sanitaires et de la promotion des droits de l'homme, il faut se poser les questions suivantes : quelle est la finalité visée dans la construction de l'indicateur considéré ? Quels sont ses utilisateurs ? De quelle nature est-il ? Dans quelle mesure fournit-il des informations sur les populations vulnérables ? et comment les données sont-elles recueillies et exploitées ?
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