Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS F8rEAR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Déterminer si les différences entre les tendances nationales de l'incidence de la tuberculose sont attribuables à la variabilité du succès des programmes de lutte contre cette maladie ou à des facteurs biologiques, sociaux et économiques. Méthodes : Nous avons utilisé les tendances de la notification des cas comme mesures des tendances de l'incidence de 1997 à 2006 dans 134 pays et utilisé l'analyse par régression pour étudier les associations entre ces tendances et 32 mesures couvrant divers aspects du développement (1), de l'économie (6), de la population (3), des facteurs de risque comportementaux et biologiques (9), des services sanitaires (6) et de la lutte contre la tuberculose (TB) (7). Résultats : Le taux d'incidence de la TB a varié annuellement dans une plage de+/-10% sur la période d'étude dans les 134 pays étudiés et a baissé en valeur moyenne dans 93 pays. Ce taux diminue plus rapidement dans les pays présentant un indice de développement plus élevé, une mortalité infantile plus faible et un accès à un assainissement amélioré. Les mesures du développement général constituaient aussi des variables explicatives dominantes dans certaines régions, malgré les variations géographiques de la corrélation avec les tendances de l'incidence. Le taux d'incidence de la TB baissait plus rapidement dans les pays consacrant des dépenses plus importantes à la santé (situés en Europe centrale et orientale et en Méditerranée orientale), dans les pays à haut revenu et faible taux d'immigration et dans ceux présentant des taux de mortalité infantile et d'infection par le VIH plus bas (situés en Amérique latine et dans les Caraïbes). L'intensité de la lutte menée contre la TB était très variable et on n'a observé un lien causal potentiel avec l'incidence de la TB qu'en Amérique latine et aux Caraïbes, où le taux de détection des cas frottis positifs était corrélé négativement avec les tendances nationales de l'incidence. Conclusion : Bien que les programmes de lutte contre la tuberculose aient évité des millions de décès, leurs effets sur la transmission et les taux d'incidence de cette maladie ne sont pas encore largement observables.
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