Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG R0xGmm9s. Diffusion soumise à autorisation]. Au grand âge, quand la fragilisation affaiblit et transforme le corps et l'esprit, quand la vie impose un combat quotidien pour préserver son intégrité (E. Erikson), quand le "présent du futur" (St Augustin) n'est plus espérance de vie mais attente de la mort, la remémoration autobiographique est lourde d'un enjeu spécifique : celui de parvenir à insérer sa vie passée au coeur de sa condition présente, et ainsi de préserver son identité, en marquer la continuité en dépit de son altération (au sens fort : devenir autre). Loin de manifester un abandon désoeuvré et nostalgique aux souvenirs du passé, ce travail de mémoire (P. Ricoeur) exprime la tentative d'assumer sa propre vie, de se donner le droit de dire : "j'ai vécu !" alors que la mort se fait imminente. Dans la première partie de ce texte, en s'inspirant plus particulièrement de Ricoeur, Saint Augustin et Erikson, l'auteur esquisse une théorie de l'identité et dessine les contours de l'enjeu identitaire au cours de la grande vieillesse. Dans la deuxième partie, il présente et analyse trois récits de vieillards, qui sont trois variantes de reconstruction identitaire à l'âge de la fragilisation. (R.A.).
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