Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS lnkpAR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Évaluer l'impact sur les schémas de causes des décès notifiés d'une stratégie de codage des autopsies verbales reposant sur l'examen de chaque décès par plusieurs codeurs au lieu d'un. Méthodes. Les décès intervenus dans 45 villages (population totale 180 162 habitants) du Sud de l'Inde ont été documentés en remplissant un questionnaire d'autopsie verbale pour chacun d'eux pendant 12 mois (période 2003-2004). Deux médecins codeurs, n'ayant pas connaissance des décisions de l'autre, ont affecté une cause sous-jacente de la mort conformément à la liste des causes constituant les têtes de chapitre de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, 10e révision (CIM-10). Pour les trois têtes de chapitre qui s'appliquaient à plus de 100 décès, on a également analysé l'accord sur les sous-catégories de causes de décès du chapitre concerné. En cas de divergence, on a fait appel à un troisième codeur pour affecter une cause définitive de décès. On a recouru au test statistique Kappa de Cohen (K) pour mesurer les niveaux d'accord entre les deux premiers médecins codeurs. Résultats. Au total, 1354 décès ont été documentés et une autopsie verbale a été remplie pour 1329 (98%) d'entre eux. Au niveau des têtes de chapitre de la CIM-10, les médecins codeurs ont affecté une cause identique à 1255 décès (94%) (K=0,93 ; intervalle de confiance à 95% : 0,92-0,94). Les schémas de décès obtenus à partir de l'affectation des causes de décès réalisée par chacun des médecins étaient tous deux très similaires au schéma établi à partir du processus consensuel, l'ordre de classement des trois principales causes de décès restant identique pour les trois méthodes de codage. Conclusion. Pour la surveillance de la mortalité ou l'identification des schémas de décès dans une population, la duplication du codage des résultats d'autopsie verbale comporte peu d'avantages sur le recours à un seul codeur. On ferait un meilleur usage des ressources en les affectant à d'autres étapes du processus de surveillance, comme la validation.
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