Résumé :
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[BDSP. Notice produite par InVS 79R0xm9E. Diffusion soumise à autorisation]. Un dispositif de toxicovigilance a été mis en place à la Réunion pendant l'épidémie de chikungunya en 2006, pour surveiller les effets sanitaires liés à une exposition aux insecticides utilisés pour la lutte antivectorielle. Ce dispositif a été étendu fin 2007 à l'ensemble des pesticides et aux répulsifs corporels anti-insectes. Cette surveillance a reposé sur un recueil des signaux à partir de sources diversifiées, une investigation de ces signaux par un médecin référent toxicologue et une analyse des données par la Cellule de l'Institut de veille sanitaire en région Océan Indien, afin d'en faire la synthèse et d'assurer une rétro-information aux partenaires. Sur l'année 2008, le dispositif de surveillance a permis de recueillir 257 signaux susceptibles d'être liés à une exposition à un pesticide ou à un répulsif corporel. Parmi les 167 cas d'exposition recensés après élimination des doublons, 62 (37%) avaient des symptômes compatibles avec l'exposition (cas possibles). Seize cas (26%) font suite à une exposition accidentelle, majoritairement par inhalation de pesticides pendant l'application du produit. Les 46 autres cas (74%) concernaient des expositions volontaires par tentative de suicide. Il paraît important de disposer d'une expertise toxicologique locale dans un département d'outre-mer éloigné de la métropole. Une réflexion est en cours pour étendre le dispositif à l'ensemble des intoxications survenant à la Réunion ainsi qu'à Mayotte. (R.A.).
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