Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR 8oR0xoIG. Diffusion soumise à autorisation]. Jusqu'à récemment, très peu d'études contrôlées ont évalué le niveau de prévalence des symptômes de troubles du comportement alimentaire (TCA) chez les adolescentes ne pratiquant pas un sport à un haut niveau. De plus, leurs résultats sont contradictoires et peu concluants. L'objectif de cette étude exploratoire est donc d'évaluer la prévalence de symptômes de TCA (insuffisance pondérale, boulimie, conduites de minceur, insatisfaction corporelle) auprès d'adolescentes françaises sportives (danseuses classiques, joueuses de basket-ball) ne pratiquant pas à un haut niveau comparées à leurs pairs non sportives. L'échantillon d'adolescentes (âgées de 12 à 16ans) comporte 43 joueuses de basket-ball, 52 danseuses classiques et 49 non-sportives. L'inventaire des TCA et un questionnaire d'informations personnelles et démographiques (date de naissance, antécédents de TCA, temps d'entraînement par semaine, etc.) ont été renseignés par les participantes. De plus, l'ensemble des participantes ont été mesurées et pesées. Les fréquences des symptômes de TCA ont été comparées entre les groupes (adolescentes sportives versus non-sportives, danseuses classiques versus joueuses de basket-ball) à l'aide d'une série de tests de Khi 2. Les résultats ne montrent pas de différence significative concernant les fréquences des symptômes d'insuffisance pondérale et d'insatisfaction corporelle entre les adolescentes sportives ne pratiquant pas à un haut niveau et les non-sportives. Cependant, on observe une tendance non significative pour une fréquence plus importante des symptômes de désir de minceur (p=0,05) en faveur des adolescentes sportives et de boulimie (p=0,06) en faveur des adolescentes non sportives. Les analyses additionnelles effectuées auprès des groupes de sportives révèlent que la fréquence des symptômes de conduite de minceur est significativement deux fois plus importante chez les danseuses classiques (34,6%) que chez les joueuses de basket-ball (16,3%). Toutefois, aucune différence significative n'a été constatée pour les fréquences d'insuffisance pondérale, de boulimie et d'insatisfaction corporelle entre les danseuses classiques et les joueuses de basket-ball. Cette étude montre que les symptômes de TCA ne sont pas plus importants chez les adolescentes sportives que chez les non-sportives. Cependant, ces résultats non significatifs doivent être interprétés avec précaution au regard de la faible puissance statistique et la taille de l'échantillon. Concernant les adolescentes sportives, une fréquence plus élevée de la conduite de minceur a été identifiée chez les danseuses comparées aux joueuses de basket-ball. Ces résultats doivent être considérés comme préliminaires et de futures recherches sont nécessaires pour les généraliser auprès d'autres adolescentes françaises sportives ne pratiquant pas à un haut niveau. (R.A.).
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