Résumé :
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En 1801, le Consulat rassemble sous une autorité unique, le Conseil général des hospices, l'administration de tous les secours dont peuvent bénéficier les Parisiens. Ce système original deviendra en 1849 l'Assistance publique à Paris, qui sera pendant plus d'un siècle, plus précisément jusqu'en 1961 "la plus grande administration sanitaire et sociale du monde entier". Sous l'impulsion du Conseil général des hospices, des progrès notables marquent d'abord l'organisation hospitalière. Des dispositions consolident un recrutement de grande qualité pour les médecins et les pharmaciens. Le principe du concours, institué pour les internes et les externes dès 1802, est généralisé pour l'ensemble des médecins et des chirurgiens en 1829. Les mêmes principes sont appliqués aux pharmaciens. Le service médical double ses effectifs en cinquante ans et accentue la spécialisation des hôpitaux et des salles de malades. La centralisation permet des améliorations sensibles dans l'efficacité des services généraux (de la boulangerie à la pharmacie centrale) l'aménagement des bâtiments et l'achat des matériels (lits en fer). La création de l'Assistance publique en 1849, qui réforme essentiellement les pouvoirs du conseil d'administration et du directeur, donne un élan tout particulier aux constructions hospitalières : achèvement de Lariboisière en 1854 ; Hôtel-dieu en 1878 ; extension de Saint Antoine ; Tenon en 1879 ; Bichat en 1882 ; Broussais en 1885 ; Boucicaut en 1897 ; trois hôpitaux d'enfants (Trousseau, Harold et Bretonneau) ; Ivry (Charles Foix) ; Les ménages (Corentin Celton). Par ailleurs de nombreuses constructions en province, dix-sept établissements pour enfants et vingt deux fondations destinées principalement aux vieillards, complètent ce patrimoine exceptionnel qui fait plus qu'accompagner la croissance de la ville de Paris et des besoins de la population. Dans une institution d'une telle ampleur, les compétences médicales, les modes de prise en charge et de traitement des maladies sont profondément développées et des progrès remarquables réalisés. Si, durant la première moitié du XIXe, Paris est la capitale mondiale de la médecine, elle le doit en grande part à l'organisation de ses hôpitaux. Les thèmes abordés dans cet ouvrage par les meilleurs spécialistes contribuent excellemment à la compréhension de cette période fondatrice d'un ensemble hospitalier unique.
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