Résumé :
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En France, l'industrie métallurgique est encore souvent à l'origine de contaminations des sols par les éléments traces métalliques et métalloïdes (Pb, As, Cd, Cu, Zn, Sb, Se, etc. [notés ETM], issus principalement des émissions atmosphériques ou des lieux de stockage de déchets. Initialement situés en périphérie des villes, certains sites, parfois à l'abandon, se trouvent désormais en zone urbaine et sont alors susceptibles de présenter des risques environnementaux et sanitaires significatifs pour les populations avoisinantes. Les pouvoirs publics et la société en général prennent donc conscience de la nécessité de réhabiliter ces friches industrielles, qui représentent de plus un fort enjeu en termes durbanisme durable. Les techniques de remédiation des sols contaminés par les ETM font appel à de nombreux procédés : stabilisation, lavage, etc. Toutefois, lorsque ces sites sont situés en zone urbaine, l'excavation est très fréquemment mise en oeuvre. Les terres excavées peuvent alors suivre deux filières : i) la mise en décharge, coûteuse (jusqu'à 200 euros/tonne) et énergivore \; ou ii) la valorisation s'inscrivant dans une logique de développement durable. Le choix d'une de ces voies dépend en particulier de la nature de la concentration et forme chimique des ETM. Plus les terres sont contaminées et ont un fort potentiel de lixiviation, plus leur « degré de dangerosité » est élevé. Leur mise en décharge devient alors inévitable, avec des moyens de mise en sécurité contraignants. Dans ce contexte, optimiser le tri des terres excavées constitue un moyen efficace pour les entreprises de réduire le montant de la dépollution (transports et stockage) et de maîtriser les risques sanitaires et environnementaux. L'exemple du criblage granulométrique mis en oeuvre dans le cadre de la réhabilitation des sols pollués par les ETM d'un site de recyclage de batteries en zone urbaine est décrit dans cet article afin d'apporter des éléments d'information quantifiés sur l'efficacité de cette pratique.
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