Résumé :
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Dans une nouvelle ère, celle de la mondialisation économique et de la construction européenne, n'est-il pas temps que la production de la recherche dans les organismes de la formation et de l'intervention sociale contribue au dépassement de l'hégémonie du champ social ? Au-delà de l'identification des acteurs de la recherche, peut-on penser son organisation afin qu'elle soit reconnue comme espace fondamental de construction de reconnaissance en capacité d'influencer réellement la conception et la mise en uvre des politiques sociales ? L'organisation de la recherche dans le champ social ne constitue-t-elle pas une garantie pour que le travail social ne soit pas simplement un instrument au service de l'ordre mais de la régulation sociale ? Dans un contexte de régionalisation, quelles pourraient être les perspectives de consolidation de la fonction de recherche au sein de l'appareil de formation des professions sociales ? Quels liens établir entre les professionnels de la recherche, formateurs, voire des formateurs-chercheurs ? Quelles articulations concevoir avec d'autres structures plus classiques de recherche (universités, CNRS, sociologie professionnelle, etc.) ? Qu'en est-il de l'étude critique des sciences dans le cursus de formation des travailleurs sociaux ? Plus fondamentalement, n'est-il pas désormais nécessaire pour le travail social de constituer une discipline académique autonome qui favorise le re-conflictualisation du champ social face aux risques d'instrumentalisation ? L'ensemble des questions a été abordé lors d'une journée d'étude organisée par l'Association des chercheurs des organismes de formation et de l'intervention sociales (ACOFIS). Cet ouvrage en constitue les actes.
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