Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS sCkkFR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Les établissements hospitaliers de Mulago et de Mbarara sont de grands hôpitaux tertiaires d'Ouganda, dans lesquels la charge de VIH/sida est importante. Jusqu'à récemment, le dépistage du VIH n'était disponible que sur demande et contre paiement. Depuis novembre 2004, un dépistage du VIH et des conseils sont proposés de manière systématique et gratuite afin d'améliorer la couverture du dépistage et la prise en charge clinique des patients. Un dépistage du VIH a été proposé à tous les patients des unités participantes n'ayant jamais été testés positifs pour ce virus. Ce dépistage a également été proposé aux membres de la famille venus à l'hôpital. Méthodes : Les données recueillies dans les 25 unités et services hospitaliers participants entre le 1er novembre 2004 et le 28 février 2006 ont été analysées pour déterminer le taux d'utilisation du dépistage et la séroprévalence du VIH chez les patients et les membres de leur famille. Résultats : Parmi les 51 642 patients auxquels un dépistage avait été proposé, 50 649 (98%) ont accepté. Parmi les patients jamais testés positifs auparavant, la prévalence globale du VIH était de 25%, ce dépistage étant le premier pour 81% d'entre eux. C'est parmi les patients en hospitalisation médicale qu'on a relevé la plus forte prévalence du VIH (35%) et parmi ceux hospitalisés en chirurgie, que ce paramètre était le plus bas (12%). Chez les 39 037 patients jamais dépistés auparavant, la prévalence du VIH était de 28% et chez ceux précédemment testés négatifs, de 9%. Parmi les 10 439 membres de la famille auxquels avait été proposé un dépistage, 9720 (93%) ont accepté. La prévalence du virus chez les membres de la famille était de 20%. Parmi les 1213 couples dépistés, 224 (19%) étaient sérodiscordants. Conclusion : Dans deux grands hôpitaux ougandais, le dépistage systématique du VIH et les conseils au sujet du VIH/sida se sont révélés très acceptables et ont permis d'identifier de nombreuses infections à VIH encore non diagnostiquées et des partenaires sérodiscordants parmi les patients et les membres de leur famille.
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