Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS Bq8moR0x. Diffusion soumise à autorisation]. But de l'étude. La souffrance psychologique au travail est une pathologie émergente depuis quelques années. Pour répondre à cette demande, les centres de consultations de pathologie professionnelle (CCPP) se sont dotés de médecins spécialisés dans la prise en charge de ces psychopathologies. L'objectif de ce projet est, d'une part, d'évaluer le coût psychique de la "souffrance morale au travail" et son pronostic sur le plan médical et socioprofessionnel, d'autre part, d'évaluer la prise en charge proposée aux patients présentant une souffrance psychique en relation avec le travail au sein des CCPP. Méthodes. L'étude réalisée a concerné 102 patients adressés à la consultation de l'unité de pathologie professionnelle du centre hospitalier intercommunal de Créteil pour souffrance morale au travail. Les sujets ont bénéficié d'un bilan de leur situation initiale aussi bien sociodémographique et professionnelle que psychologique. Une prise en charge globale était mise en place au cas par cas par un binôme médecin psychologue. Résultats. Sur les 102 patients, à l'origine 95,5% avaient un score GHQ 12 (reflet de santé mentale) supérieur à 20, c'est-à-dire dans un état de détresse nécessitant une prise en charge spécialisée. Parmi cette cohorte, seuls 33,3% travaillaient : les autres étaient en arrêt (57,6%) ou en situation de rupture du contrat de travail. Discussion. Nous avons cherché à mettre en exergue les facteurs socioprofessionnels à l'origine d'une amélioration de la santé mentale à au moins six mois de leur première consultation de psychopathologie au travail. Conclusion. Il en ressort que, suite à la prise en charge au sein de la consultation, 82,8% des patients allaient médicalement mieux (amélioration du GHQ 12). Parmi ceux ayant répondu aux questionnaires, 56,1% ont quitté l'entreprise. Les patients ayant quitté l'entreprise (souvent suite à une inaptitude médicale) vont semble-t-il globalement mieux que ceux restés à leur poste.
|