Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS tnr9R0x8. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte : Des études encore inédites font état de faibles taux d'allaitement chez les Cris de la baie James du Nord de l'Ontario, mais les raisons de cette situation n'apparaissent pas clairement. Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective des fiches médicales des femmes ayant accouché à l'hôpital général Weeneebayko de Moose Factory (Ontario) sur une période de sept ans (1997 à 2003). Nous avons documenté diverses variables démographiques et analysé les taux d'allaitement maternel globaux et leurs variations annuelles. Résultats : Une analyse du khi-carré univariée a montré que le jeune âge des mères (moyenne=23 ans ; p=0,001), le tabagisme maternel (taux moyen=52,1% ; p=0,03), le lieu de vie (petite localité côtière ; p=0,001) ; et la sous-scolarisation (abandon des études secondaires ; p<0,001) étaient des facteurs de risque de ne pas allaiter. Une analyse de régression a montré que seules deux variables (vivre dans une petite localité côtière et ne pas avoir fait d'études postsecondaires) étaient liées de façon indépendante au fait de ne pas allaiter. L'absence de partenaire était aussi très proche d'avoir une signification statistique selon l'analyse de régression (p=0,056). Les taux d'allaitement maternel globaux (51,9%, IC de 95%=49,3-54,5) étaient effectivement plus faibles que la moyenne nationale (78%) et le sont demeurés pendant les sept années de l'étude. Conclusion : Ces résultats devraient contribuer à clarifier pourquoi certaines mères de la région de Moose Factory risquent de ne pas allaiter. Cette information sera utile pour orienter les études futures des différences dans les taux d'allaitement de diverses communautés autochtones ; elle devrait aussi faciliter l'élaboration de politiques et de programmes axés sur les femmes qui présentent un ou plusieurs des facteurs de risque indiqués.
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