Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS k9tR0xGD. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Un programme de dépistage des infections génitales à Chlamydia trachomatis au moyen d'une trousse d'auto-examen a été lancé pour les adolescentes fréquentant l'école secondaire dans les zones rurales de la Nouvelle-Écosse. Les objectifs de notre étude pilote étaient de déterminer le niveau de participation au programme, les raisons pour lesquelles les élèves se soumettaient ou non au dépistage, et si les élèves à risque étaient ou non plus susceptibles d'utiliser la trousse. Méthode : Le programme de dépistage a été administré entre septembre 2005 et mai 2006. Des trousses d'examen étaient disponibles au centre sanitaire de l'école, mais il n'était pas prévu que les élèves reçoivent au préalable les conseils de l'infirmière scolaire. Les trousses ont été analysées anonymement en laboratoire. Un sondage transversal a été proposé à toutes les élèves de l'école pour déterminer les facteurs liés à leur participation ou à leur non-participation. Une analyse univariée a porté sur l'activité sexuelle des jeunes femmes et les risques qu'elles prennent, sur leurs raisons de participer ou non au programme de dépistage, sur leurs comportements à risque et sur leurs connaissances de la chlamydiose. Résultats : Cent soixante-trois filles (58%) avaient eu des relations sexuelles avec pénétration vaginale au moins une fois. Vingt-quatre de ces jeunes filles avaient utilisé la trousse d'auto-examen. Même si 83% des élèves n'ayant pas utilisé la trousse savaient que les femmes qui présentent une chiamydiose sont très souvent asymptomatiques, 54% ont indiqué qu'elles ne s'étaient pas soumises au dépistage parce qu'elles ne présentaient pas de symptômes. Beaucoup (49%) ont mentionné la faible probabilité d'infection comme raison de ne pas avoir utilisé la trousse, mais les activités sexuelles à risque élevé étaient fréquentes chez ces jeunes femmes. Discussion : La participation à l'autodépistage de C. trachomatis a été plus faible que prévu, ce qui pourrait s'expliquer par l'absence de counseling pour surmonter la dissonance entre les connaissances et les comportements et encourager le dépistage. L'auto-examen devrait faire l'objet d'études plus poussées pour mieux comprendre ses possibilités en tant qu'outil de dépistage de la chlamydiose chez les adolescentes canadiennes.
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