Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS J9R0xqtE. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Déterminer quels facteurs pré-et post-migratoires pourraient être associés aux changements dans l'état de santé des réfugiés. Méthode : Par régression linéaire à partir de l'étude Settlement Experiences of Refugees in Alberta (1998), nous avons examiné les associations entre les facteurs pré-et post-migratoires et les changements dans l'état de santé mentale et physique autoévalué de 525 réfugiés. Résultats : Le fait d'avoir vécu dans un camp de réfugiés et d'avoir occupé un emploi professionnel ou un poste de cadre dans son pays natal étaient associés à une plus forte dégradation de l'état de santé mentale depuis l'arrivée au Canada. Le fait d'avoir un diplôme universitaire du pays natal était associé à une plus forte dégradation de l'état de santé physique. Le fait d'avoir un emploi était associé à une plus grande amélioration de l'état de santé mentale. Les difficultés économiques perçues étaient associées à une dégradation plus prononcée de l'état de santé physique. Plus les services d'établissement reçus durant la première année au Canada étaient nombreux, plus l'état de santé mentale et physique s'améliorait. Avec le temps, le fait de résider au Canada était associé à une plus forte dégradation de l'état de santé physique, mais pas de l'état de santé mentale. Conclusion : Il y a peu à faire pour modifier l'expérience pré-migratoire des réfugiés, mais les politiques publiques peuvent influer sur de nombreuses expériences post-migratoires afin d'atténuer les conséquences négatives pour la santé associées à la réinstallation. Notre étude montre qu'il faut continuer à offrir des services d'établissement pour aider les réfugiés à acquérir une formation professionnelle, à s'insérer sur le marché du travail et à faire reconnaître leurs titres de compétence, ainsi que des services de counseling aux réfugiés qui ont vécu le traumatisme des camps de réfugiés.
|