Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS LoxR0xiO. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Estimer les risques pour la santé de la violence du partenaire sexuel chez les femmes de l'Etat de Victoria en utilisant la méthodologie de la charge de morbidité. Méthodes : L'étude a consisté à calculer les fractions attribuables dans la population (à partir de données d'enquête sur la prévalence de cette forme de violence et les risques relatifs de problèmes de santé qui lui sont associés en Australie) et à déterminer les issues sanitaires en les appliquant aux estimations des années de vie perdues ajustées sur l'incapacité pour les catégories pertinentes de maladies et de traumatismes, dans l'Etat de Victoria (Australie), en 2001. Résultats : Chez les femmes de tous âges, la violence du partenaire sexuel est à l'origine de 2,9% (intervalle d'incertitude à 95% : 2,4-3,4%) de la charge totale de morbidité et de traumatismes. Chez les femmes âgées de 18 à 44 ans, la violence du partenaire sexuel est associée à 7,9% (intervalle d'incertitude à 95% : 6,4-9,5%) de la charge de morbidité globale et constitue un risque plus important pour la santé que les facteurs de risque traditionnellement observés dans les études sur la charge de morbidité tels que l'hypertension, le tabagisme et l'excès pondéral. La charge de morbidité attribuée à la violence du partenaire sexuel est due pour 73% à des problèmes de santé mentale et à 22% à l'abus de tabac, d'alcool ou de substances illicites. Conclusion : Les résultats montrent que la violence du partenaire sexuel constitue un risque important pour la santé de la femme. Les responsables de la politique de santé mentale et les agents de santé appelés à soigner les problèmes de santé mentale courants doivent être conscients de l'importance que constitue cette forme de violence en tant que facteur de risque. De nouveaux travaux de recherche devraient porter sur l'évaluation d'interventions efficaces pour éviter que les femmes soient exposées à la violence et sur la détermination des soins de santé mentale les plus appropriés pour les victimes afin de réduire l'incapacité à court et à long terme.
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