Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 3NR0xb0U. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer l'efficacité comparative des traitements par dose unique et du traitement standard pour la prise en charge syndromique de la leucorrhée. Méthodes : Un essai contrôlé randomisé a comparé l'efficacité d'une dose unique de l'association tinidazole/fluconazole (TF) à celle d'un traitement de sept jours par le métronidazole, complété par trois jours sous clotrimazole vaginal (MC), chez 1570 femmes présentant une leucorrhée accueillies par des centres de soins de santé primaires au Ghana, en Guinée, au Mali et au Togo. Les participantes ont été réparties de manière aléatoire au moyen d'enveloppes précodées en deux groupes de traitement par les infirmières ou les médecins chargés de mener l'étude. L'efficacité thérapeutique a été évaluée d'après la réponse symptomatique au quatorzième jour. Identificateur clinique ClinicalTrials. gov NCT00313131. Résultats : On a constaté une efficacité similaire pour les deux traitements : on a observé une résolution complète chez 66% des participantes traitées par TF et chez 64% de celles traitées par MC ainsi qu'une résolution partielle chez 33% des femmes traitées par TF et 34% des femmes traitées par MC (p=0,26). Une efficacité analogue a également été constatée chez les sous-groupes présentant une candidose vulvovaginale, une vaginite à Trichomonas vaginalis ou une vaginose bactérienne. L'efficacité des deux traitements était similaire chez les femmes infectées par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) (TF : n=76, résolution complète 71%, résolution partielle 28% ; MC : n=83, résolution complète 72%, résolution partielle 25%, p=0,76) et chez les femmes non infectées par le VIH (TF : n=517, résolution complète 68%, résolution partielle 32% ; MC : n=466, résolution complète 65%, résolution partielle 33%, p=0,20). Les infections du col par Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis et Mycoplasma genitalium étaient peu fréquentes chez les femmes ne pratiquant pas le commerce du sexe, étaient associées à une vaginose bactérienne ou à une vaginite à T. vaginalis et ne modifiaient pas la réponse au traitement par des agents actifs contre les infections vaginales. Chez les quatre-cinquièmes des femmes qui n'avaient pas été soulagées par une dose unique de TF, on a observé une réponse favorable lors de l'administration de MC comme traitement de deuxième intention. Conclusion : L'association TF sous forme de dose unique est aussi efficace que l'association MC administrée en plusieurs doses dans la prise en charge syndromique de la leucorrhée, même chez les femmes infectées par le VIH. Compte tenu de son coût peu élevé et de l'observance plus facile, il faudrait envisager de classer l'association TF parmi les traitements de première intention de la leucorrhée.
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