Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xTwhh2. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Le but de l'étude est d'évaluer les effets génotoxiques associés à l'exposition au formaldéhyde auprès de sujets travaillant dans des laboratoires hospitaliers d'anatomo-pathologie. Méthodes : L'exposition au formaldéhyde a été mesurée au moyen de badges de prélèvements passifs portés à proximité des voies respiratoires de 59 travailleurs pendant 15 minutes et 8 heures. L'évaluation des mutations chromosomiques a été réalisée à l'aide du test des micronoyaux avec blocage de la cytodiérèse au niveau des lymphocytes de 59 exposés et de 37 témoins appariés pour l'âge, le sexe et le tabagisme. Le test des micronoyaux a été associé à l'hybridation in situ fluorescente d'une sonde pancentromérique chez 18 exposés et 18 témoins tirés au sort dans les populations initiales. Résultats et discussion : Les concentrations moyennes en formaldéhyde étaient de l'ordre de 2,0 ppm (0,1 à 20,1 ppm) et de 0,1 ppm (0,1 à 0,7 ppm) pour des temps de prélèvements respectivement de 15 minutes et de 8 heures. Les taux de lymphocytes binucléés micronucléés étaient plus élevés chez les sujets exposés que chez les témoins (16,9+/-9,3 versus 11,1+/-6,0 ; p=0.001). Les taux de micronoyaux centriques étaient plus élevés chez les sujets exposés que chez les témoins (17,3+/-11,5 versus 10,3+/-7,1) mais la différence n'était pas significative. Les taux de micronoyaux acentriques étaient similaires entre les deux populations exposée et témoin. Conclusion : L'élévation des dommages chromosomiques, liés principalement à la perte de chromosomes entiers, dans les lymphocytes des sujets travaillant dans des laboratoires d'anatomo-pathologie souligne la nécessité de mettre en oeuvre des programmes de prévention appropriés.
|