Résumé :
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On assiste en France à une augmentation du nombre d'associations impliquées dans le secteur public, en particulier dans le secteur médical, sanitaire et social. Ces associations du secteur privé non lucratif se trouvent à la croisée des modèles de gestion : financées essentiellement par des fonds publics elles exercent également dans des domaines liés à l'intérêt général et sont donc à ce titre sous tutelle publique. Pourtant, leur gouvernance est souvent mixte. La LOLF qui cherche à rationaliser l'administration française depuis 2006 pourraient mettre en péril cet équilibre à l'intersection de l'Etat et du marché. Les associations médicosociales sous tutelle publique sont aujourd'hui confrontées à une nécessité croissante de justifier leur apport au management public : est-il par exemple possible d'y trouver des formes d'entrepreneuriat innovantes et enrichissantes ? Notre double étude de cas (dans des associations médicosociales françaises sous tutelle publique) souligne l'émergence originale de formes plurielles d'entrepreneuriat associatif au sein de ces organisations : jeux d'acteurs et innovation, entrepreneuriat social voire entrepreneuriat institutionnel. (R.A.)
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