Résumé :
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Chaque Toulousain se souvient du coup de " tonnerre " du 21 septembre 2001 à 10 h17 lorsque l'usine AZF a explosé : la catastrophe a tué 30 personnes, (dont 22 sur le site de l'usine), a blessé, traumatisé, laissé des traces chez beaucoup d'autres. La crise, qui a suivi, a secoué les institutions et les acteurs comme en témoignent les contributions à cet ouvrage qui en éclairent les différentes facettes. D'abord, il s'agissait de gérer l'urgence, de secourir, d'identifier les victimes, de mettre en sécurité l'usine
Pompiers, médecins, psychologues, assistantes sociales, secouristes
ont tenté d'apporter les secours. Ensuite, la gestion de la crise a conduit les institutions et les acteurs à imaginer de nouvelles mesures, face à cette réalité inédite : restabiliser la vie quotidienne, structurer des réseaux d'aide. La réparation tente de " panser " les blessures, d'assurer le droit. Enfin, que reste-t-il? Une usine fermée, une industrie chimique qui se restructure, des institutions qui répondent à leurs inquiétudes par des expertises
, mais aussi une autre façon de " penser " les risques et la société, l'émergence d'une culture de sécurité industrielle, la concertation avec les publics (Loi Bachelot de Juillet 2003)... Que peuvent apporter les chercheurs en Sciences Humaines et Sociales ? Psychologues, juristes, psychiatres, sociologues, économistes, gestionnaires, géographes et spécialistes de la communication, ont fait de la catastrophe un véritable objet de connaissances, et exposés leu travaux lors d'une journée d'étude (CERTOP-CNRS, Université Toulouse 2). Ils montrent que des enseignements théoriques et pratiques sont à tirer de la catastrophe et que les SHS ont un incontestable apport pour les sciences du risque et du danger.
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