Résumé :
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Nous pouvons apprendre à lire à tout âge. Mais nous sommes incapables d'apprendre à parler une langue étrangère sans accent après la puberté. C'est que notre cerveau n'est pas une ardoise vierge sur laquelle viendraient s'imprimer nos apprentissages les plus divers. Au contraire, nos acquis s'appuient sur une machinerie cérébrale bien organisée. Mais aussi en partie plastique. Quoique maximale pendant l'enfance, cette plasticité du cerveau existe encore à l'âge adulte. Des travaux d'imagerie très récents indiquent que l'acquisition de la lecture se fait au prix d'un recyclage neuronal. Des aires cérébrales spécialisées dans la reconnaissance des visages se reconvertissent dans celle des mots écrits. Sans nuire à la fonction précédente, semble-t-il. Au sommaire du dossier : 1) "une intense communication cérébrale" un entretien de Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale, membre de l'Académie des sciences. 2) La lecture recycle nos neurones. 3) La peur, un modèle d'apprentissage. 4) Le rôle inattendu de la matière blanche.
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