Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xH77kr. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Comparer le rapport coût - efficacité de la thérapie antipaludéenne conventionnelle avec le rapport respectif de trois régimes de traitement associé à base d'artémisinine chez des enfants de Papouasie-NouvelleGuinée âgés de 6 à 60 mois. Méthodes : Une analyse différentielle de coût-efficacité a été réalisée à l'aide des données de 656 enfants souffrant de Plasmodium falciparum et/ou de paludisme à P. vivax ayant participé à un vaste essai d'intervention sur le littoral nord-occidental de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les enfants, qui ont été présentés dans deux cliniques, ont fait l'objet d'une randomisation vers l'un des régimes thérapeutiques suivants : (i) traitement conventionnel avec chloroquine et sulfadoxine-pyriméthamine ; (ii) artésunate plus sulfadoxine-pyriméthamine ; (iii) dihydroartémisininepipéraquine (DHA+PQ) ; et (iv) artéméther-luméfantrine (A+L). Les résultats des traitements ont été établis conformément aux définitions standard de l'Organisation mondiale de la Santé. Le coût du transport entre le domicile et la clinique, ainsi que les frais directs liés aux soins de santé dispensés, ont été calculés comme base déterminante du coût différentiel de chaque régime par traitement réussi au jour 42, et son coût par année de vie sauvée. Résultats : A+L s'est révélé comme le régime le plus efficace du point de vue clinique dans le traitement du paludisme à P. falciparum et représentait un excellent rapport coût-efficacité à 6,97 dollars par traitement réussi (environ 58 dollars par année de vie sauvée). DHA+PQ représentait l'association de traitement la plus efficace dans la lutte contre le paludisme à P. vivax, et était d'un meilleur rapport coût-efficacité que le traitement conventionnel contre le paludisme. Conclusion - A+L et DHA+PQ sont des régimes très rentables pour traiter, respectivement, le paludisme pédiatrique à P. falciparum et à P. vivax, dans les régions de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Des recherches futures seront nécessaires afin de déterminer si ces résultats se confirment dans d'autres territoires d'Asie et d'Océanie présentant une épidémiologie de paludisme similaire.
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