Résumé :
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Les comptes rendus historiques du développement des sciences sociales ont trop souvent considéré les institutions locales ou nationales comme le cadre d'analyse pertinent, au lieu de prendre en compte leur insertion dans divers types de relations transnationales. L'évolution des structures de mobilité et d'échanges transnationaux met à mal les distinctions nettes entre le local, le national et l'international, et représente une composante essentielle de la dynamique des sciences sociales, ainsi qu'une perspective prometteuse pour repenser leur développement historique. Dans l'esquisse programmatique qui suit, nous suggérons qu'il est possible de concevoir une histoire transnationale des sciences sociale à partir de trois mécanismes généraux qui ont structuré de façon décisive les flux transnationaux d'individus et d'idées : a) le fonctionnement des institutions scientifiques internationales, b) la mobilité transnationale des universitaires, et c) les politiques d'échanges transnationaux poursuivies par des institutions non-universitaires.
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