Résumé :
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En dépit d'une histoire politique qui ne lui a pas épargné d'importantes régressions (la révolution culturelle), la Chine pays de l'éternité se prépare sans complexe à être la première grande puissance de la planète. Son entrée remarquée dans le club des grands pays industriels s'accompagne aussi par un développement significatif de sa protection sociale puisque après les fonctionnaires civils et militaires, ce sont désormais les salariés des entreprises industrielles et commerciales qui bénéficient des assurances sociales (assurance vieillesse, assurance maladie, accidents du travail et maladies professionnelles). Certes ce n'est encore qu'environ un peu plus de 15 % de la population qui est concernée par une protection très satisfaisante, mais en valeur absolue, c'est un peu plus de 200 millions de personnes ; celles précisément qui, dans les villes, sont aujourd'hui les acteurs efficaces du boom économique que connaît le pays. Certes les salaires ne sont pas comparables à ceux pratiqués en Europe ou aux USA (100 à 200 euros par mois), mais en pouvoir d'achat local, ce ne sont pas des salaires indécents (1 000 à 2 000 yuans). Aussi, même si le grand dragon effraie, il est injuste d'évoquer un insupportable dumping social à son sujet. En effet, les fonctions assurance vieillesse, assurance maladie, accidents du travail et maladies professionnelles mobilisent déjà environ 40 points de cotisations c'est-à-dire sensiblement le même taux de prélèvement que celui observé en France en 1966. Explications.
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