Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA R0x98mIp. Diffusion soumise à autorisation]. Déterminer la séroprévalence du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), des virus des hépatites B (VHB) et C (VHC) et de la syphilis chez les donneurs de sang à Niamey (Niger). Étudier l'association entre la séroprévalence et les facteurs sociodémographiques des donneurs. Méthodes : Une étude transversale a été réalisée en 2010 sur 3213 sujets. Les données proviennent des questionnaires pré-don et des résultats des tests de qualification biologique des dons de sang. Résultats : Le ratio hommes/femmes est de 4/1. Jusqu'à 18,1% des dons sont positifs dont 2,7% de co-infections. Les séroprévalences sont de 1,62% (IC 95% : 1,21-2,12) pour le VIH, 15,4% (13,9-16,7) pour le VHB, 1,18% (0,84-1,62) pour le VHC et 0,47% (0,26-0,77) pour la syphilis. La prévalence du VIH est deux fois plus élevée chez les donneurs familiaux que chez les volontaires (OR=2,15, IC95% : 1,24-3,73). Elle est également plus élevée chez les donneurs ayant un phénotype Rhésus D négatif (OR=2,40, IC 95% : 1,11-5,17). Il existe une association statistiquement significative de la présence du marqueur de l'hépatite B avec le sexe, la séroprévalence étant plus élevée chez les hommes (OR=1,85, IC 95% : 1,39-2,45), et le statut du donneur, avec une séroprévalence plus élevée chez les nouveaux donneurs (p<0,0001). Pour le VHC, on note également une séroprévalence plus élevée chez les hommes (OR=4,41, IC 95% : 1,06-18,4) et chez les donneurs vivant en milieu rural (OR=4,09, IC 95% : 1,42-11,8). La séroprévalence de la syphilis est statistiquement associée au statut matrimonial avec une prédominance chez les divorcés (p=0,0085). Conclusion : La séroprévalence est suffisamment élevée pour justifier un renforcement de la lutte contre ces maladies dans la population et de la promotion du don de sang, en encourageant les dons volontaires et une participation féminine accrue. (résumé d'auteur).
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