Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS qR0x2J83. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer les ressources supplémentaires requises pour la mise à l'échelle nationale d'interventions destinées à réduire la morbidité et la mortalité infantiles, conformément au quatrième objectif du Millénaire pour le développement, qui prévoit de faire baisser de deux tiers la mortalité des enfants de moins de 5 ans d'ici 2015. Méthodes : Un modèle d'évaluation des coûts a été mis au point pour obtenir une estimation des moyens financiers nécessaires dans 75 pays pour étendre à l'échelle nationale des interventions prioritaires s'attaquant aux causes majeures de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans, dont la malnutrition, la pneumonie, la diarrhée, le paludisme et d'autres causes importantes de décès pour les nouveau-nés, telles que la septicémie. Des calculs effectués selon des approches ascendantes et par composants ont permis d'estimer les coûts financiers par intervention, par pays et par an. Ces coûts prennent en compte les recommandations de l'OMS sur les intrants et les stratégies de mise en oeuvre des interventions et couvrent cette mise en oeuvre aux niveaux des communautés et des établissements de soins. Ils incluent aussi les investissements programmatiques nécessaires à l'échelle du pays et des districts. Résultats : Le scénario de mise à l'échelle prévoit un coût supplémentaire de US $ 52,4 milliard pour la période 2006-2015. Ce coût représente une augmentation des dépenses de santé totales par habitant dans ces 75 pays de US $ 0,47 pour 2006, chiffre qui devrait passer à US $ 1,46 pour 2015, d'après les projections. Les coûts projetés pour 2015 correspondent à une augmentation des dépenses totales moyennes de santé de 8% pour l'ensemble des sources de financement des 75 pays et de 26%, par rapport aux chiffres de 2002 (dernière année pour laquelle on disposait de données pendant l'étude), pour les dépenses générales de santé couvertes par les États. D'après le scénario de mise à l'échelle, les pays dont le système de santé est encore faible pourraient avoir des difficultés à mobiliser au niveau national des fonds publics suffisants. Conclusion : Bien que les résultats de cette étude soient des estimations grossières, ils font apparaître un important déficit de capacités d'investissement, que les pays à revenu faible ou moyen et leurs partenaires de développement devront combler pour atteindre le quatrième objectif du Millénaire pour le développement.
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