Titre : | Le faux consensus sur l'emploi des seniors. |
Auteurs : | Guillaume Huyez-Levrat ; Centre d'Etudes de l'Emploi. (C.E.E.). Noisy-le-Grand. FRA |
Type de document : | Rapport |
Editeur : | Noisy-le-Grand [FRA] : Centre d'études de l'emploi, 05/2008 |
Collection : | Rapport de recherche du CEE , num. 44 |
ISBN : | 978-2-11-097921-6 |
Description : | 61p. pdf / tabl. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Travailleur âgé ; Emploi ; Seniors ; Travail ; Age ; Vieillissement ; Personne âgée ; Age retraite ; Comportement ; Motivation ; Entreprise ; Salarié ; Recrutement ; Enquête ; Politique emploi ; Agisme ; France |
Résumé : | La CFDT, signataire de l'Accord National Interprofessionnel pour l'emploi des seniors, a souhaité disposer d'éléments d'analyse sur la mise en oeuvre d'actions pour l'emploi des seniors et sur la prise en compte de ces objectifs par ses équipes. L'étude analyse les raisons pour des entreprises d'agir sur l'emploi des seniors, soit pour chercher à les conserver, soit pour en recruter en réponse à leurs problématiques de ressources humaines ainsi que les raisons des salariés eux-mêmes de vouloir rester en emploi. Elle met en évidence un décalage entre ces raisons locales et les registres argumentatifs mobilisés par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux à leur niveau central pour justifier les politiques de vieillissement actif. On est alors face à un "faux consensus" sur l'emploi des seniors. Les justifications de type économique (pénurie de main d'oeuvre, financement des systèmes de protection sociale par exemple) et démocratique (lutte contre les discriminations âgistes) au maintien en emploi des seniors ne font pas majoritairement sens pour les acteurs locaux. En outre, l'utilisation des critères d'âges pour organiser les parcours professionnels et l'utilisation des plus âgés comme variable d'ajustement dans les opérations de recomposition de la force de travail résulte d'un compromis social vieux de plus d'un siècle qu'il est difficile de renverser. Surtout, sortir de cette logique imposerait d'accepter que d'autres mécanismes soient mis en oeuvre pour organiser la sélection et la hiérarchisation des travailleurs et de forger un nouveau consensus social sur l'évaluation par les compétences. L'analyse s'appuie d'une part, sur un état des lieux de la littérature existante sur le sujet afin de replacer les observations dans un cadre historique et social ; et d'autre part, sur la réalisation de monographies dans neuf entreprises relevant de secteurs d'activités (cafés-hôtels-restaurants, transports routiers, banque...) connaissant des problématiques en termes de pénurie de main d'oeuvre, de stabilisation du personnel et de changements organisationnels. Les résultats des investigations fournissent quelques pistes d'actions qui sont présentées en fin de rapport, ces pistes visant plus particulièrement trois acteurs : les intermédiaires de l'emploi qui doivent être en capacité de casser l'homogénéité des recrutements ; les entreprises qui doivent pouvoir agir sur les différentes facettes de la motivation des travailleurs ; les équipes syndicales qui doivent pouvoir s'engager dans une négociation sur les compétences. |
En ligne : | https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/084000273.pdf |
Documents numériques (1)
![]() En ligne URL |