Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 8FjG7R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Les fondements de l'Action Humanitaire, au-delà de la norme légale qui est essentielle puisqu'elle entraîne des obligations inaliénables pour tous les États qui y souscrivent, sont empreints par des concepts philosophiques et politiques ancrés dans une éthique de la justice. Le contractualisme Rawlsien postule que les actions humanitaires sont basées sur l'idée qu'aider est une option noble et désirable, mais qui reste une option et pas une obligation. Peter Singer et Thomas Pogge nuancent la compréhension du devoir d'assistance. Ne pas aider serait mal et intrinsèquement équivalent à tuer. Aider n'est pas un acte caritatif digne d'éloges mais une obligation morale. Les impératifs financiers des associations, la complexité croissante des activités et le développement d'un important volet de communication entraîne une professionnalisation de la médecine humanitaire. Une vision moderne de l'action humanitaire repose sur une meilleure compréhension de la justice, la solidarité et l'action globale. Pour nous donc, s'impose un ferme rapprochement éthique de l'action humanitaire avec des implications politiques claires.
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