Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS hfQ67R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Estimer la perte auditive de la population des gardes-chasses exposés au bruit impulsionnel lié au tir d'armes à feu et la comparer avec celle d'une population de référence. Méthodes : Tous les gardes-chasses (n=1 219) ont été convoqués à un examen de médecine de prévention comportant un questionnaire sur l'exposition au bruit, les facteurs de risque associés et une audiométrie à 3,4 et 6 kHz. Le déficit auditif mesuré a été comparé à celui d'une population de référence décrite dans une norme française au moyen de l'indice précoce d'alerte (IPA). Résultats : Le taux de participation à cette étude a été de 72,0% (n=857). La moyenne et la médiane (M) de l'IPA aux deux oreilles des sujets sans antécédent otologique (n=755) étaient respectivement de 27,5 et 23,3 dB. L'atteinte auditive était significativement plus élevée à l'oreille gauche (M=25,0 dB) par rapport à l'oreille droite (M=20,0 dB ; p<10-4). Le déficit auditif à l'une ou aux deux oreilles était significativement supérieur à celui de la population de référence quel que soit l'âge (p<0,05). L'activité de moniteur de tir n'était pas significativement associée à une perte auditive accrue par rapport à la seule profession de garde-chasse. Le port permanent de protection auditive lors des tirs était significativement associé à un déficit auditif moindre chez les gardes-chasses d'ancienneté professionnelle d'au moins dix ans. Conclusion : La perte auditive des gardes-chasses exposés professionnellement au bruit est plus importante que celle de la population générale. Les mesures de prévention collective et individuelle doivent être rigoureusement mises en oeuvre.
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