Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 8CR0xo8k. Diffusion soumise à autorisation]. L'auteur avance que l'épidémiologie et la bioéthique, telle qu'elles sont exercées au sein des établissements d'enseignement, font de plus en plus abstraction du contexte public de la santé et du bien-être en général. Il fait valoir que ces deux disciplines ont connu un grand succès dans leurs entreprises respectives, mais que ce succès peut être attribué en partie au fait que toutes les deux limitent leur potentiel à leur propre sphère académique et, ainsi, s'empêchent de relever des défis sociaux difficiles, politiquement controversés et académiquement méandreux. Selon l'auteur, cette vision étroite est devenue intéressée et se détourne à la longue de la mission fondamentale des deux disciplines, dont le rôle consiste à protéger le grand public. En conséquence, l'auteur avance que cela peut renforcer certaines inégalités de la recherche en santé, laquelle concentre trop souvent ses efforts sur des groupes socialement et financièrement avantagés. Certaines approches marginales de ces disciplines - telles que l'épidémiologie sociale, la bioéthique globale et la bioéthique critique - sont des plates-formes qui pourraient pousser les épidémiologistes et les bioéthiciens des milieux universitaires à retourner à des recherches dont les enjeux touchent un plus grand public.
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