Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xID9Gl. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Les structures des partenariats sexuels, les relations sexuelles forcées et la non-utilisation du condom peuvent contribuer aux risques d'ITS, mais on en sait peu sur ces caractéristiques chez les jeunes autochtones malgré le risque élevé d'ITS dans ce groupe. Nous décrivons les caractéristiques des partenariats sexuels et du port du condom chez les jeunes Autochtones canadiens, et leurs liens avec le contexte socioculturel tel qu'il est vécu par ces jeunes. Méthode : Nos données proviennent d'entretiens individuels approfondis menés en 2004 auprès de 22 jeunes de la Colombie-Britannique, au Canada, ayant déclaré avoir eu des relations sexuelles et s'identifiant comme des Autochtones. Nous en présentons une analyse thématique. Résultats : Les jeunes ont fait état de toutes sortes de partenariats, y compris des relations "entrecoupées" pendant lesquelles ils peuvent souvent changer de partenaires, mais qu'ils considèrent parfois comme suffisamment stables pour supporter une grossesse et pour exclure le port du condom. Des éléments contextuels indépendants de la volonté des sujets semblent contribuer à ce genre de relations. Les migrations d'un lieu géographique à l'autre étaient liées à des structures de partenariats à risque, surtout en présence d'instabilité familiale ou de problèmes d'alcool ou de toxicomanie. Conclusion : En plus de promouvoir le port du condom, les interventions en santé sexuelle axées sur ce groupe devraient aborder les structures de partenariat. Les recherches par sondages sur les "migrations" en tant que facteurs de risque de transmission des ITS devraient examiner les raisons de ces migrations. Il faudrait élaborer et tester des interventions qui portent à la fois sur les comportements individuels et sur les éléments contextuels qui les façonnent.
|